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PERMATHERAPIE – Comment éclairer les angles morts de la pensée ?

Billet 28 – Le masque de l’autosuffisance –

Le billet 27 évoque les angles morts de la pensée et fait le lien entre le choix et la volonté. Il termine sur ces mots : « sans ouverture d’esprit, je crée des angles morts dans ma pensée ce qui me rend vulnérable ainsi que mes proches, mes amis et tout le groupe dans lequel je vis. »

Alors pour approfondir la question des angles morts de la pensée, voici une nouvelle question pertinente : comment « voir » les angles morts qui par définition ne sont pas visibles à nos yeux? Comment y remédier ?

L’ouverture d’esprit, une des vertus de la noble tâche du travail sur soi, permet d’agrandir le focus grâce à la volonté. Celle-ci nous conduira à acquérir des connaissances venant combler ces vides dans lesquels nous ne voyons rien surgir, ce qui nous met en danger. En danger de quoi ? D’être utilisé, corvéable, endormi, soumis, prédaté, asservi, transformé en automate, globalement en être souffrant malgré toute notre bonne volonté d’être gentil et de vouloir servir.

Comment se déroule le processus ? Bien sûr, je vous renvoie à la lecture de la Noble Tâche qui explique tout le processus de conditionnement/programmation depuis la naissance, ce que nous en faisons ensuite et comment s’en libérer.

Ce billet va tenter de montrer un des processus à l’œuvre.

Si vous suivez ces billets, vous constaterez qu’il y a une direction et un sens qui sont montrés et qui se révèlent petit à petit, au fur et à mesure de leur écriture, mais également du travail que j’accomplis sans cesse sur moi, des découvertes qui en résultent et que je partage.

J’ai déjà abordé le sujet de l’amour de Soi dans le billet 22. Cet amour vient en renfort du mésamour de Soi, en d’autres termes, de la sous-évaluation personnelle, du manque de confiance, de la croyance selon laquelle j’ai absolument besoin d’être aimable – car je crois que je ne le suis pas – pour survivre, pour ne pas mourir. Ce non-amour pour Soi prend notamment sa source depuis notre naissance, disons l’incarnation de notre âme ici sur Terre, ceci est développé dans la Noble Tâche, et je vous renvoie encore une fois à sa lecture, car je ne réécrirai pas le livre ici.

L’amour de Soi vient en renfort de cette dévalorisation, d’accord, mais comme il nous a été inculqué qu’il est égoïste de s’aimer, de se valoriser, que c’est mal religieusement, alors on a développé un autre renfort, une autre compensation qui s’appelle la suffisance, avec ses collègues que sont l’orgueil et la vanité, et bien sûr l’ego et le mental s’en donnent à cœur joie dans ce contexte, avec l’apparition des émotions perturbatrices (cf encore une fois « La Noble Tâche »).

Et que fait la suffisance ? Elle se réveille à chaque flatterie. Que cela fait du bien! Cela me réconforte, je crois que l’on m’aime malgré  la croyance qui me ronge que je ne vaux rien. La flatterie me fait oublier en créant un angle mort, réveille ce sentiment de suffisance qui m’élève au-dessus de ma condition. Je vis alors dans une mascarade qui m’éblouit et donc m’aveugle.

Alors que se passe-t-il ? Quelles sont les conséquences de cette déviance ?

La suffisance est très fragile en ce sens qu’elle est très facilement offensable et  nous entraîne donc sur des voies épuisantes et dangereuses de faux combats, ouvrant grande la porte aux prédateurs qui profitent ainsi de nos failles pour mener à bien leur projet de toute-puissance au détriment de l’Autre et ce, allégrement, sans que nous ne nous en rendions compte si ce n’est par la souffrance, la douleur, la maladie, l’épuisement, par le vide d’énergie. La suffisance est fragile cependant elle est persistante et revient offense après offense. Alors il ne tient qu’à nous de la voir et de nous en libérer.

Remettre les choses à l’endroit : c’est ce que nous sommes appelés à faire en répondant à l’appel de notre âme en souffrance.

Alors comment éclairer les angles morts ? Par la connaissance des processus à l’œuvre d’abord en soi et comment ils sont activés à l’extérieur de soi. Ainsi, la connaissance est activée par la volonté, elle-même activée par l’ouverture d’esprit qui apporte de la connaissance et ainsi de suite, ceci quand c’est le bon moment pour chacun de l’enclencher, de le démarrer.

Quels sont les signes pour enclencher ? Observer les faits, rien que les faits. Être vigilants aux faits réels et non imaginés ou réinterprétés. Voir qu’il y a quelque chose qui cloche entre les paroles et les actes, l’actualité en est remplie d’exemples. Être attentifs à ses émotions perturbatrices récurrentes, également aux relations qui nous pompent de l’énergie.

Apprendre à voir de manière neutre c’est-à-dire observer sans jugement, sans interprétation, sans supposition, sans justification, sans conjecture, sans prendre ses rêves pour la réalité.

Observer les équilibres dans les échanges : le partage en est un bon exemple. Je donne et je reçois. Quand dans une relation il y a un échange équilibré, alors apparaît la joie, la dilatation, le rire.

Ce travail sur Soi proposé, nous apprend à voir en nous et autour de nous à chaque instant dans le but de démasquer qui nous servons, qui se sert de nous, qui nous alimentons : celui qui veut tout prendre ou celui qui veut partager ?

Les masques dissimulent très facilement toute cette pièce, il ne tient qu’à nous de les ôter.

Les vertus viennent nous aider à éclairer les angles morts de la pensée par leur mise en pratique : l’humilité, versus la suffisance, la transparence, versus la vanité, la simplicité, versus l’orgueil. Viennent également nous aider la vertu du partage, ainsi que l’ouverture d’esprit, la vigilance et l’intégrité.

Voici donc un bout de Permathérapie à l’œuvre. C’est une thérapie personnelle permanente : prendre soin de Soi, de l’Autre et de la Terre sans suffisance, en conscience. En fait c’est un vrai régal!

Sabine Becker
3 juillet 2017

Photo : « Le masque » principal attribut du carnaval de Venise

Crédit photo, source : https://www.siwel.info/coup-denvoi-du-plus-celebre-carnaval-du-monde-festival-de-couleur-et-merveilles-a-venise_6262.html

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