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PERMATHERAPIE – « Prendre soin de soi, de l’autre et de la Terre peut mener à l’autonomie alimentaire »

Billet n°19 – L’autonomie alimentaire

C’est quoi l’autonomie ?

Bien vaste question à se poser lorsque l’on entreprend « la noble tache » du travail sur soi.

L’être humain est un être affecté la majeure partie de son temps de vie par ses émotions, l’entraînant sur bon nombre de chemins de traverse.

Faisons un rapide tour d’horizon.

L’origine de la création d’une émotion est le jugement. Et oui, même quand un but est marqué au foot, et que je crie de joie comme un hystérique en sautant et en faisant de grands gestes de tout mon corps. Où est le jugement dans cette manifestation émotionnelle me direz-vous ? Et bien pardi, dans le fait que je veux gagner car je suis de la même nationalité que l’équipe que je soutiens, que je crois en la compétition, et donc qu’il y a un meilleur que l’autre, et cela me met dans un état émotionnel intense si le meilleur est de mon camp, ou à l’inverse s’il perd.

L’origine du jugement est la comparaison entre ce qui se passe dans la sphère mentale et la réalité.

Ce qui se passe dans la sphère mentale est alimenté par la lutte incessante pour être aimable et pour ne pas mourir.

La lutte pour être aimable et ne pas mourir est alimentée par la peur de mourir.

La peur de mourir est due à l’identification personnelle au corps physique, qui lui est mortel, bien qu’il puisse vivre bien plus longtemps que ce que nous constatons aujourd’hui.

L’identification au corps physique vient du fait que je ne sais pas que je suis une  conscience immortelle pouvant vivre dans plusieurs dimensions, plusieurs réalités. Je ne sais pas que je suis un être spirituel incarné dans la matière.

Cet oubli a plusieurs causes. Une littérature abondante a été écrite sur ce sujet et ne fait pas l’objet de ce propos qui traite de l’autonomie.

Revenons à la « lutte » pour ne pas mourir.

Nous devons nous débrouiller tout au long de nos différentes vies avec ces trois aspects de nous :

1er   – L’oubli et la non-connexion à l’être spirituel que nous sommes en réalité, ce qui nous fait vivre dans un état subconscient la majeure partie du temps et dans la croyance que nous sommes séparés du tout.

2ème – Le fait de nous identifier à notre corps physique limité et périssable, que l’être spirituel que nous sommes en réalité, utilise pour faire son expérience dans la matière.

3ème – Les composantes en tant qu’être humain individualisé que sont l’ego, le mental et les émotions.

Ces trois aspects vont nous amener à créer une réalité qui, d’une manière générale et récurrente ne fonctionne pas bien.

Cependant, le quatrième élément, c’est-à-dire notre partie spirituelle et notre capacité d’amour, d’empathie, de connexion, d’intuition, de précognition, vient heureusement tempérer tout le reste et le faire évoluer.

Le challenge pour l’être humain, va être d’apprendre à mettre de l’ordre dans tout cela car il constate que plus ça va moins ça va, voir pour s’en rendre compte, la dégradation de la vie sur Terre, et que le « plus toujours comme avant » fonctionne de moins en moins jusqu’à la création de grosses ruptures.

L’être humain tournant son regard à l’intérieur de lui-même, doit devenir l’acteur du changement, pour évoluer vers une autre réalité.

Cela va passer par son autonomisation.

C’est-à-dire ?

Il doit reprendre le contrôle de sa vie, se recentrer, et décider par lui-même l’expérience de qui il veut être dans cette vie.

C’est ne plus vouloir pour l’extérieur, mais pouvoir pour soi.

Pour cela il est nécessaire d’apprendre à vivre avec ses émotions et pour cela, il doit les comprendre et interpréter le message qu’elles envoient. C’est tout un travail en soi.

Mais pour notre propos sur l’autonomie alimentaire, nous nous attacherons au processus suivant.

L’être humain doit aussi voir, c’est-à-dire mettre en lumière que, lorsque les émotions sont trop difficiles à vivre, l’angoisse, la peur, la colère, la jalousie, la frustration, le désir, le découragement… par exemple, alors il a un besoin impératif de se soulager, on peut dire aussi de compenser.

Le soulagement le plus habituel, lorsque nous vivons dans une société riche, c’est d’abord par la nourriture, et avant tout par le sucre, les alcools, les drogues, le tabac ; mais aussi, par le body-building, la sexualité débridée, l’adrénaline, les divertissements très nombreux, l’acquisition de biens matériels en excès etc… pour adoucir les tensions internes.

Le mal-être est généralisé dans notre société, voir le nombre de malades, d’obèses, d’alcooliques, de dépressifs, et je passe sur les cas les plus durs.

Il s’avère que les humains ne sont pas tous au même niveau d’évolution quelle que soit leur condition sociale, leur âge, leur culture, leur race, ni n’ont pas tous la même relation à leurs émotions et à leur peur. Ils ne compensent donc pas leur mal-être de la même façon.

Il est indéniable qu’il y a d’une part, ceux qui exploitent férocement les fragilités et faiblesses de l’homme, pour compenser leurs propres peurs et manque d’amour, et d’autre part, ceux qui se laissent exploiter étant dans un endormissement total bien que souffrant. Les deux catégories sont dans un état subconscient, c’est à dire sous-conscient.

Mais il y en a d’autres dont l’âme est plus éveillée et qui ont fait un travail d’ouverture de leur conscience. Ils voient ce qu’il se passe, et se proposent d’informer ceux qui le souhaitent bien-sûr, en montrant des voies de libération.

Il s’agit donc de se libérer.
De quoi ?
De se libérer de soi-même, de son propre mode de fonctionnement en tournant son regard vers l’intérieur de soi.

C’est ce qui s’appelle le recentrage.

C’est regarder à l’intérieur de soi plutôt qu’à l’extérieur de soi.

Nous proposons avec la Permathérapie d’y aller par plusieurs chemins.
Celui de l’autonomie alimentaire en est un très intéressant et très vertueux à tout point de vue.

Par le travail sur soi, nous apprenons à comprendre nos émotions, pourquoi elles ont là, et passer au-delà pour aller chercher la partie claire et lumineuse en nous. Celle-ci nous montrera alors que la manière dont nous nous alimentons est directement liée à notre état émotionnel.

Lorsque je suis centrée, alignée, connectée, reliée, c’est-à-dire en état de conscience, je ne vais pas chercher à absorber de la soi-disant nourriture qui fera tomber mon énergie et me rendra malade, ni n’en offrirai à mes proches ou à mes invités, ou encore à mes clients si tel était le cas.

Je prendrai conscience de la souffrance animale, des pesticides, des OGM, de l’industrie alimentaire chimique, des boissons perturbatrices du système nerveux, je n’en voudrai plus.

Je m’intéresserai aux producteurs locaux, aux conditions de production et de transport de la nourriture.

Je ressentirai la vibration portée par certains fruits et légumes.

Je me rendrai compte de la publicité permanente qui m’est envoyé conditionnant malgré moi mon comportement. Je me rendrai compte aussi de l’impact sur moi de la mode et surtout de l’effet d’entraînement des sollicitations.

Je me recentrerai sur ce dont j’ai vraiment besoin et verrai mieux ce qui m’encombre.

Je reverrai dans ce sens mon budget pour le focaliser sur la nourriture vivante de proximité en laissant tomber ce qui m’est inutile et qui m’a été dicté par l’entraînement et l’habitude. Il en sera de même pour les biens matériels (sobriété heureuse).

Je permettrai ainsi à de nouveaux permaculteurs de développer leur entreprise près de chez moi. Ils répondront alors à une belle demande.

Je chercherai des lieux d’échanges de biens et de services.

Je participerai ainsi à créer des cercle vertueux.

Lorsque des pans entiers de l’économie s’effondrent, c’est une chance laissée aux personnes pour s’éveiller et aller vers des activités plus innovantes, plus douces, plus respectueuses de la vie sur Terre.

Heureusement que nous avons avancé depuis le 19ème siècle, mais il reste encore beaucoup de chemin à faire en matière d’industrie pétrolière, chimique, atomique et d’armement.

L’économie de l’industrie agricole et alimentaire peut décroître ce qui libérera une masse de personnes pour produire une nourriture vivante de proximité et source de vie pour les êtres humains et laissera la place pour aggrader et revitaliser les sols.

Les territoires deviendront ainsi autosuffisants sur le plan alimentaire.
Autosuffisants car ils correspondront à la demande simplifiée et plus juste des habitants de ce territoire.

Tout sera redessiné.

Prendre soin de soi, de l’autre et de la Terre mène aussi à l’autonomie alimentaire et à l’inverse l’autonomie alimentaire revient à prendre soin de soi, de l’autre et de la Terre.

Il n’y a aucune peur à avoir lorsque cette vision est partagée et devient la norme.

Et lorsqu’il n’y a plus de peur, il reste enfin la place pour la joie et pour l’amour.

Sabine Becker

18 juillet 2016

Crédit photo : François Rouillay. Première récolte du jardin mandala pédagogique à vocation thérapeutique créé sur un court de Tennis à Montcalm dans le Gard le 30 avril 2016.

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