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Permathérapie – Le respect du vivant

Billet 38 – involution ou évolution, la peur ou l’amour ?

La permathérapie est un mot que j’ai créé pour définir le processus qui consiste à prendre soin de Soi, de l’Autre et de la Terre, pour aller observer et soigner en quelque sorte, la qualité de la relation que nous entretenons avec nous-même et en conséquence avec les autres et avec la Terre. Simple non ? Et pourtant.

Mon travail de recherche consiste principalement à déceler ce qui nous empêche de prendre soin, de respecter. Il s’est traduit dans le livre « La Noble Tâche  – Précis de permathérapie », ainsi que tout au long des billets précédents qui me permettent d’affiner ma recherche, mes réflexions et d’aller en profondeur sur ce sujet du travail sur Soi : celui qui conduit au développement et à l’affinement du discernement, à la connexion à notre intelligence supérieure, à la réappropriation de notre pouvoir personnel et à l’accomplissement de manière créative du service à autrui.

Ce billet est consacré à une clarification d’un processus à l’œuvre en nous et autour de nous, ici sur Terre qui est celui de l’atteinte portée au vivant, à la vie dans toutes ses composantes, que ce soit pour l’humanité, les animaux et la nature elle-même.

Vous avez dû remarquer que nous vivons à une époque de révélations. Le monde de la manipulation, des mensonges, des dissimulations, de la prédation outrancière et autres infamies, est en train d’être mis à jour dans de nombreux pays.

Lors du cheminement réflexif que je poursuis depuis que je publie ce travail de recherche, j’ai souvent posé la question de savoir qui nous gouverne, qui influence nos pensées, pourquoi agissons-nous ainsi ?

De toute évidence des forces de nature métaphysique, c’est-à-dire au-delà du physique, en conséquence non perceptible par nos sens, semblent nous influencer et induire chez nous des comportements involutifs*. Nous lisons beaucoup ci et là, qu’il existe un combat entre l’ombre et la lumière.

Je dirais pour ma part qu’il existe des forces antagonistes qui s’activent en permanence et qui sont source de manifestations dans le monde dans lequel nous vivons, dont nous sommes les témoins de manière plus ou moins souffrante. Le haut, le bas ; le chaud, le froid ; le dur, le mou ; l’action, le repos ; la guerre, la paix ; le jeune, le vieux ; l’amour, la peur ; etc … Cette dualité ou « différence de potentiel » en empruntant cette image à la physique, peut être déclinée indéfiniment.

Le choix du respect du vivant

Si nous décidions à partir de maintenant, de vivre sur Terre une période plus harmonieuse que celle qui vient de s’écouler, nous pourrions privilégier de nous orienter vers le côté évolutif de ces forces antagonistes. C’est-à-dire ? Tout simplement celui qui respecte le vivant. Après tout pourquoi pas ?

Comment y arriver ? En y voyant clair, vous allez voir c’est simple.

Le côté sombre des forces antagonistes va privilégier la peur comme mode de gouvernance des êtres humains. En cela c’est facile car nous sommes des êtres émotifs à qui la peur nous est utile pour être prudents, aide précieuse pour nous maintenir en vie. Dans ce cadre la prudence nous incite à acquérir  la connaissance qui nous protège de la peur, celle fondée sur des croyances erronées et sur l’ignorance de la réalité.

Vous pouvez, pour comprendre notre fonctionnement émotionnel et apprendre comment travailler sur celui-ci, lire la Noble Tâche. 

La peur fondée sur des informations erronées est très trompeuse. Elle nous emmène sur des chemins de traverse qui nous font vivre des expériences qui ne fonctionnent pas, qui nous égarent, nous éloignent de notre essence supérieure. De plus, elle nous conduit à adhérer au système global mis en place par ce côté sombre étant donné que nous sommes mus par la peur de manquer, de perdre, par ignorance, par faiblesse…

Cet état émotionnel peut éventuellement nous faire prendre n’importe quel travail comme par exemple : créer un élevage de 1000 vaches, écrabouiller des poussins mâles dans une usine de production d’œufs, répandre des pesticides, louer ses abeilles pour polliniser des hectares d’amandiers en monoculture quitte à ce que les traitements les fassent mourir par milliers ; dans d’autres domaines : limiter les bons remèdes pour les renchérir, distraire sans fin ses congénères, spéculer sur les marchés financiers, sur la nourriture, les matières premières, ou encore défricher les forêts anciennes, etc., etc. Tous ces actes accomplis par soumission, programmation, manipulation, ignorance, goût du lucre… entraînent des atteintes gigantesques au vivant. 

Comment sortir de ce cercle vicieux ? Grâce à l’intelligence et la volonté.

L’intelligence supérieure qui nous habite est celle qui est relié à notre pouvoir propre, à notre soi supérieur, à notre esprit directeur. Cette intelligence-là n’est pas corruptible, influençable car elle est au fond de nous. Elle nous envoie un message précis : « c’est ça, je le sais », d’une grande assurance, d’une évidence absolue.

Cette intelligence-là, lorsqu’on la laisse s’exprimer, est la seule possibilité pour raisonner la peur, pour l’atténuer, la faire disparaître de l’écran de notre conscience, pour que nous puissions enfin y voir clair.

Certains appellent cela le réveil, eh oui, la peur sournoise, nous endort.

Lorsque la peur n’est plus la maîtresse à notre bord, nous pouvons aimer en toute confiance. Arrêter vous un instant sur ces mots : aimer en confiance.

Ce sentiment nous rend libre et souverain. Il nous ouvre la voie pour avoir enfin du respect car nous sommes habités par l’amour et non plus par la peur. Ce respect pratiqué doit avant tout être vis-à-vis de la vie, du monde vivant, de tout ce que la Terre accueille sur elle et en elle.

Regardez depuis le 16 mars l’effet de l’arrêt de nos activités sur l’état de l’air, de l’eau, des animaux. La vie, la nature vont très vite à se rétablir.

Il suffit juste que chacun connecté, à l’écoute de son intelligence supérieure, celle qui agit avec amour, raisonne sa peur.  Ceci nous permet de reprendre notre souveraineté, d’agir avec volonté et non plus faiblesse, pour respecter enfin vraiment le vivant.

Les jardiniers respectueux nous montrent l’exemple, ils prennent soin d’eux en cultivant leur nourriture, des autres en offrant de bons produits et en soignant les paysages, et de la Terre en l’aggradant.

 

Sabine Becker
le 30 mars 2020

Crédit photo : Sabine Becker. Une des nombreuses récoltes de légumes cultivés sur notre terrasse. C’est une photo que j’aime, tant la vie nous montre la richesse de son art.

* Involutif, vient d’involution : Ensemble de difficultés, de complexités qui viennent, par leur enchevêtrement, embrouiller le déroulement de quelque chose (selon le CNRTL)

 

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