Billet n°30 – Nous sommes des êtres non conscients de la chance d’être responsables —
Je reprends la question du billet 30 laissée en suspens : pourquoi l’homme a-t-il eu tant de mal au cours de l’histoire à vivre librement sa spiritualité, à faire la connexion avec cette partie de lui si lumineuse ? Vous êtes-vous posé cette question ? N’est-ce pas là une bonne question ? Pourquoi l’homme n’arrive-t-il pas à se sentir libre, respecté, bienveillant avec lui-même, les autres et la nature ?
Par méconnaissance ? Ignorance ? De qui ? De quoi ? De qui le gouverne ? Mais qui gouverne l’homme ? Est-il vraiment autonome ? A-t-il vraiment un pouvoir propre ou se laisse-t-il influencer, dominer, asservir ?
Toutes ces questions, je me les suis posée comme beaucoup, beaucoup de chercheurs de vérité depuis des siècles et des siècles, et qu’ai-je constaté ? Qu’il n’y a pas eu de véritable réponse à ces questions, disons qu’il n’y a pas de consensus œuvrant pour la libération de l’humanité, ni de libération d’ailleurs de nos propres turpitudes, considérant l’état actuel du monde qui nous montre dans quelle situation se trouve une immense majorité de l’humanité, la planète, la nature, les espèces vivantes, les océans, l’eau, l’air !
Alors que faire ! Comment arrêter le moteur de la souffrance, le moteur du conditionnement, de toujours plus comme avant ?
Bien sûr, cela ne passe que par soi, uniquement par soi. Dès lors que vous posez un regard différent sur ce qui vous entoure et sur ce qui est en vous, alors vous vous rendrez compte que la réalité change en vous et autour de vous.
Par exemple, si vous vous trouver laid, moche, pas beau, si vous avez une dévalorisation de vous-mêmes, cela a d’immenses répercussions. Par exemple : vous vivrez plutôt dans l’isolement, connaîtrez peu d’amis et des échecs dans les relations amoureuses, des difficultés à trouver du travail. Maintenant refaite l’exemple en vous trouvant beau. Cela change tout !
Autre exemple : Si vous vous disiez « Je suis contre la politique actuelle, je vais renverser ce gouvernement de malfaisants ». Et vous voilà parti à manifester, à faire des banderoles, à prendre des coups sur la tête et à respirer des gaz lacrymogènes. Puis vous vieillissez, ce que vous avez fait là c’était en 1968. Est-ce que la situation s’est améliorée depuis ? Vous êtes-vous aigri ?
Bon j’arrête pour les exemples car ils sont infinis.
Prendre en compte plus grande une réalité
Si par contre, nous embrassions une réalité plus grande ; si nous intégrions le fait que nous sommes à l’école de la Terre pour grandir en conscience, chaque situation vécue en conscience sera une occasion de nous exercer pour notre plus grand bien, celui de l’Autre et de la Terre.
Comment savoir si c’est pour le plus grand bien, alors que dans l’exemple du contestataire c’était pour le plus grand bien du pays ! Eh bien voilà la meilleure question sur ce sujet. C’est quoi le plus grand bien ?
Dans le livre « la Noble Tâche », j’explique tout le processus de fonctionnement d’un référentiel de jugement propre à chacun et du fonctionnement mental et émotionnel qui nous conduit souvent dans des voies sans issues. Dans ce cas, une extraction de la « tyrannie » de nos pensées est salvatrice, libératrice.
Focaliser sa conscience sur le plus grand bien
Ne pas tenir compte des informations erronées envoyées en permanence par notre activité mentale est un bon début et demande de cultiver la vertu de la vigilance, c’est-à-dire d’être attentif à nos pensées. Puis de décider, de franchement décider, de focaliser sa conscience sur le plus grand bien, et je reviens à la question précédente : c’est quoi le plus grand bien ? C’est le choix conscient de pensées ou d’actions qui va porter sur la manifestation de l’amour, pour Soi, pour l’Autre et pour la Terre. Aimer la Terre, l’Autre et soi-même, c’est être en état de respect, de reconnaissance, de gratitude et non de spéculation.
Les sciences physiques font d’énormes progrès depuis les années 80 et tout récemment. Elles démontrent l’action de la conscience sur ce qui nous entoure. Plusieurs expériences ont été menées qui démontrent que nos pensées ont un impact sur des évènements aléatoires* par exemple, ou sur des plantes dont les réactions peuvent être enregistrées sur des instruments de mesure**.
Nos pensées sont directement influencées par notre état de conscience. Donc notre état de conscience impacte, par le biais de nos pensées et de nos actions, directement tout ce qui nous entoure, ce qui nous donne une responsabilité immense, et c’est peut-être la meilleure bonne nouvelle attendue depuis longtemps ! Nous sommes responsables de ce que nous créons, individuellement et collectivement. Alors comme nous nous influençons et dépendant tous les uns des autres, dépêchons-nous d’être les plus sympas possibles !
Certes cette responsabilité qui incombe à chacun d’entre nous, nous conduits à réaliser notre propre face à face, à nous voir en vérité dans nos comportements récurrents, et l’ego n’aime franchement pas ça ! C’est toute la difficulté, mais aussi la finalité de notre progression.
Hier, je prenais des nouvelles de ma voisine que je savais grippée. Elle allait mieux et de ce fait m’a racontée ce qu’elle avait vécu ces derniers jours. Son mari avait décidé d’acheter une croisière au prix bradé pour remplir le bateau en ce mois de février. Le bateau était ainsi rempli de centaines de personnes déambulant à longueur de journée et surtout invitées à manger, manger, manger ! Le bateau a parcouru des milliers de milles nautiques (Marseille, Gènes, Ostia, La valette (Malte), Barcelone, et retour à Marseille. Le tour complet de la méditerranée en une semaine ! Combien de milliers de litres de gasoil ont-ils brûlés ? Ma voisine est tombée malade pendant cette croisière et a juré de ne plus recommencer.
L’état de conscience des personnes désireuses de prendre du plaisir dans ces conditions, est-il vraiment éveillé ? Pourquoi le monde continue-t-il comme avant alors que nous savons les effets sur la pollution de l’air et des eaux marines ? Se laisser influencer par une offre de service mondialisée, grâce à des outils de propagande bien huilés, en jouant sur les prix, sur le « dépêchez-vous il ne reste que quelques places pour que vous réalisiez votre rêve ! », c’est vivre en état sub-conscient c’est-à-dire sous-conscient***.
Il en va de même pour ce qui rentre dans notre assiette grâce à la publicité, les couleurs, les saveurs, les textures, les prix étudiés, surtout ciblés en direction des enfants. Mais nous-mêmes, quand grandira-t-on ?
Si nous portions avec vigilance notre attention à l’Autre et à la Terre, nous nous sentirions vraiment concernés et donc responsables.
Ainsi, en réalisant la responsabilité qui m’incombe personnellement dans mes choix de vie, de comportement, de consommation, je donne du sens à ma vie et ce sens est guidé par la plus grande dimension qui m’habite et qui réside dans ce que l’on appelle la dimension spirituelle tout simplement. Celle qui est au-delà de l’espace et du temps, c’est-à-dire de nos contraintes physiques, mentales et émotionnelles.
Être responsable c’est être libre
Ainsi, en pratiquant la Permathérapie : prendre soin de Soi, de l’Autre et de la Terre, je fais le choix conscient d’être responsable et donc libre de choisir à chaque instant au bénéfice de qui et de quoi j’agis en suivant la guidance de mon esprit intérieur, de mon esprit directeur qui lui est, à n’en pas douter, connecté à l’amour.
Sabine Becker
22 février 2018
Notes : * Générateur de nombres aléatoires. Observations faites en 1980 à l’université de Princeton, puis études réalisées à partir des nombreux GNA répartis dans le monde mis en réseau.
** Expériences de Kleve Baxter sur l’impact de nos pensées et gestes sur les plantes.
*** En Permathérapie le terme sub-conscient est utilisé dans le sens de sous le conscient et non au sens psychologique habituel. Etre en état sub-conscient c’est se comporter comme un automate.
Crédit Photo : Sabine Becker. Menhir, département de l’Hérault
Est ce que l’âme d’un lieu pourrait apprendre aux personnes à donner un sens à leur vie, si le lieu est habité par des personnes qui savent prendre soin d’eux, des autres et de la nature?
Vaste question qui est posée là. Je dirais avant tout, que si tu restes centrée, c’est à dire si tu vis en faisant attention à ton activité mentale et émotionnelle, en présence, en ouverture d’esprit, en vigilance à toi-même, aux autres et à la Terre, alors tu reçois des informations de guidance. Mais qu’en est-il de l’âme d’un lieu ? Je t’invite à lire la page 141 de “la Noble Tâche”. Il s’agit d’un extrait du livre de Machaelle Small Wright – Le jardin de Pérélandra et qui parle de l’esprit des lieux. Oui, l’esprit d’un lieu peut parler à l’âme humaine pour autant que la personne soit connectée à la plus grande dimension d’elle-même, c’est à dire sa partie spirituelle. ET là, la magie opère !
Merci, Sabine