Le maire de Bougival veut “accroître l’autonomie alimentaire” de sa commune et lance un appel à projet pour cultiver le terrain de foot en permaculture.
Qui veut planter des choux sur le vieux terrain de foot ?
leparisien.fr – Le projet est insolite. Et ambitieux. La ville de Bougival lance un appel à projet pour transformer son vieux terrain de foot en terre agricole, sur l’île de la Chaussée. 7 000 m2 qui devront être exploités selon le principe de la permaculture, c’est-à-dire respectueux de l’écologie et des écosystèmes. Passionné par le sujet — il s’est offert un stage de permaculture en Ardèche l’été dernier — Luc Wattelle, le maire (DVD) de Bougival, ambitionne de transformer cet espace en site pilote de l’agriculture urbaine.
LE MOT : permaculture – Née dans les années 1970 en Australie, la permaculture défend une agriculture basée sur des principes d’écologie et le savoir des sociétés traditionnelles. Elle est régie par trois principes : prendre soin de la terre, des hommes et partager équitablement les ressources. La conviction de Luc Wattelle en la matière a été renforcée par la lecture du livre Permaculture, Guérir la terre, nourrir les hommes de Perrine et Charles Hervé-Gruyer, propriétaires de la ferme du Bec-Hellouin (Eure), lieu de production, de recherches et de transmission où sont produites 800 variétés de fruits et légumes.
Accroître l’autonomie alimentaire et l’offre en produits plus sains à l’échelle locale, diminuer la pollution issue des pesticides chimiques, améliorer la qualité des sols… Les objectifs de la municipalité sont dictés par « une convergence de constats ». « Notre agriculture est dans un état préoccupant. Le système économique qui la gouverne étrangle nos agriculteurs et devient insupportable », estime l’élu, économiste de formation, vice-président chargé de l’environnement au sein de la communauté d’agglomération Versailles-Grand-Parc.
Sur l’île de la Chaussée, le terrain de foot du parc sportif Patrice-Vieljeux sera complètement délaissé dans quelques mois, au profit d’un terrain en pelouse synthètique. L’espace est là : il attend les coups de pioche d’un ou de plusieurs producteurs locaux, d’une association de type Amap (association pour le maintien d’une agriculture paysanne)…
« Le projet dans son ensemble a vocation à créer un espace de vie et d’animations. Il devra aussi devenir un démonstrateur d’agriculture urbaine pour les autres collectivités et partenaires, ainsi qu’un outil pédagogique à destination des jeunes générations (écoles, centres d’apprentissage…), précise la ville dans son appel à projet. La municipalité mettrait à disposition l’ancien local du gardin du parc Vieljeux pour la transformation des produits et la vente directe.
Le lauréat du projet pourrait être désigné en septembre prochain, pour un démarrage des travaux au cours du premier trimestre 2018 et une première vente à l’horizon 2021. Le dossier recevra des subventions de l’Union européenne au titre de la politique agricole commune et de la Région via son programme agriurbain.
« Nous avons besoin de cette agriculture de proximité. J’estime qu’il en va de ma responsabilité d’élu, insiste Luc Wattelle. Agir à notre échelle, avec nos moyens. Proposer des solutions nouvelles, créatrices d’emploi, de liens, de richesses… »
Contact : mairie de Bougival au 01.30.78.25.80.
Source de l’article : journal Le Parisien.
Et bon permaculteur, le maire de Bougival se propose de partager avec vous son diaporama de conférence par lequel il a convaincu son équipe municipale de se lancer dans la permaculture pour accroître l’autonomie alimentaire de sa commune, pour le télécharger, C’EST ICI.
En voilà une bonne initiative qui sera bonne pour la santé, l’environnement et l’économie locale, qu’en dites-vous ?
On en parle au sein du groupe Facebook “Autonomie Alimentaire 2020”.
