Amboise – Au cœur du quartier de la Verrerie pousse un grand verger qui donnera ses fruits à tout le monde. Le point, avant l’arrivée du printemps. lanouvellerepublique.fr – Pommiers, poiriers, noisetiers… Quatre-vingt-deux arbres ont été plantés sur la butte où s’élevaient précédemment deux barres d’immeubles.
Bien sûr, il va falloir attendre que les arbres poussent. Mais, déjà, tout a changé ! Au centre du quartier de la Verrerie, à Amboise, un immense jardin, plus grand qu’un stade de foot, recouvre l’espace jadis occupé par deux immeubles vétustes. Le dernier bâtiment désaffecté a été abattu il y a deux ans, puis le projet de verger partagé, qui mûrissait dans les têtes depuis cinq ans, a pu enfin aboutir. Environ 30.000 € ont été investis dans cet aménagement, financé par Val Touraine Habitat, l’État et la municipalité d’Amboise, dans le cadre du contrat de ville.
Pommiers, poiriers, figuiers, abricotiers, noisetiers… Quatre-vingt-deux arbres fruitiers ont été plantés sur cette butte, à la fin de l’automne, au cours d’un chantier d’insertion encadré par l’association Objectif. Les premiers fruits sont attendus dans deux ou trois ans, mais dans l’intervalle, les petites baies et les fraisiers auront déjà donné : « On en a mis partout ! », s’enthousiasme Mounir Ramdani, médiateur du quartier, salarié du centre social Charles-Péguy. Ce jardin urbain, d’un genre nouveau, s’inspire beaucoup de la philosophie des Incroyables comestibles. Ici, les fruits seront à tout le monde, ils n’appartiendront à personne.
Le mode de gestion de ce verger sans clôture, ouvert à tous, reste à inventer, et c’est une sorte de pari : « Dans l’idéal, il faudrait que cela s’autorégule », souligne Gnia Cha, responsable du secteur « familles » au centre social Charles-Péguy. Les possibilités pédagogiques sont grandes, également, c’est idéal pour l’école du quartier.
“ Dans l’idéal, il faudrait que cela s’autorégule ”
Les fruits à venir aiguisent aussi les papilles des animateurs des ateliers cuisine proposés au centre social, qui sont « très fédérateurs », souligne Gnia Cha. Avec cette matière première hyperlocale, « on pourra aborder les questions d’équilibre alimentaire, et de respect de la nature. L’idée, c’est que les enfants grandissent avec ce verger, et qu’ils en prennent soin. »
Il est intéressant de voir cette démarche d’agriculture urbaine 3.0 en mode open-source démarrer dans la ville d’Amboise, sur les bords de la Loire, avec un volet social par le fait de proposer l’action par des chantiers d’insertion. Un pas de plus vers la ville nourricière, qu’en dites-vous ?
On en parle au sein du groupe Facebook Autonomie Alimentaire 2020.