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L’autonomie alimentaire pour tous, c’est possible !
Je viens de terminer la lecture du livre En route pour l’autonomie alimentaire de François Rouillay et Sabine Becker, paru aux éditions Terre vivante.
François Rouillay est chercheur conférencier en agriculture urbaine. Il est l’initiateur en France du mouvement des Incroyables Comestibles.
Sabine Becker est ingénieure urbaniste, auteure et conférencière.
Même si nous ne nous sommes jamais rencontrés, j’ai déjà eu l’occasion d’avoir François au téléphone, notamment en mai 2013, lorsqu’il m’avait annoncé que les plans de mon Keyhole garden servait de guide technique aux enfants d’Elabad au Niger.
Déjà à l’époque, son but était de créer la Green route de l’abondance et de l’autonomie alimentaire !
Les auteurs ont choisi la métaphore du navire pour mieux faire comprendre les actions à entreprendre. Tout au long du livre, ils nous donnent différents exemples de communes très impliquées aussi bien en France qu’à l’étranger.
Ils commencent par parler de leur cheminement et les valeurs qui les animent.
Ils nous détaillent d’abord les différentes forces à mettre en branle.
Puis, ils apportent des éclaircissements sur le vaste sujet de l’autonomie alimentaire.
Ils abordent ensuite le problème des territoires.
Puis, les auteurs nous proposent une check-list détaillée de 21 actions à effectuer. Ces 21 actions s’articulent autour de 4 thématiques :
- le volet participatif
- le volet éducatif
- le volet coopératif
- le volet régénératif
Enfin, ils nous donnent les 7 clés de réussite pour sa famille, sa commune, son territoire.
Un glossaire est également proposé en fin d’ouvrage.
Voici un extrait :
“Regardons aussi les entrées de nos villes. Elles forment des espaces périurbains voués invariablement, dans leur quasi-totalité et dans de nombreux pays, aux zones commerciales avec leurs parkings et leurs ronds-points. Voici un monde orthonormé, reproduit un peu partout, selon les mêmes schémas répétitifs. Et bien sûr, ces espaces d’activités commerciales ont “mangé” les zones de productions nourricières ceinturant les villes.
Le commerce et la consommation de masse constituent la norme. Pourquoi, à la place de ce genre de zones d’activités économiques, n’avons-nous pas créé des zones d’activités nourricières ? Parce que nous n’avions pas conscience de l’importance de la vocation productrice primordiale nourricière des espaces périurbains. C’est donc notre état de conscience qui dessine nos territoires.
Nous posons ici la question : pourquoi, à partir de maintenant, ne pas décider, individuellement et collectivement, de planter majoritairement des plantes comestibles ? Nous nous adressons aux personnes qui disposent d’un jardin, aux communes qui ont à gérer les plantations dans les espaces verts, aux paysagistes qui doivent repenser des espaces vertueux, aux urbanistes susceptibles d’intégrer les zones d’activités nourricières dans les documents d’aménagement du territoire.”
Découvrez le livre en vidéo :
Vous pouvez retrouver le sommaire ici : https://boutique.terrevivante.org/uploads/Externe/99/LIV_PATHSOMMAIRE_4405_1580294682.pdf
On reconnait bien la fougue et l’enthousiasme communicatif de François dans cet ouvrage.
Ce livre permet de prendre conscience qu’une évolution des mentalités et des modes d’action ainsi qu’un changement de paradigme est plus que nécessaire et facilement réalisable si on s’en donne les moyens ! Rien n’est impossible avec de la bonne volonté ! Conçu comme une feuille de route à suivre, il devrait être déclaré “d’utilité publique” et être distribué à nos dirigeants, ministres, députés, sénateurs et maires !