Le cheminement vers l’autonomie alimentaire nécessite quelques conditions que nous avons qualifiées de douces car elles ne peuvent être légiférées et elles dépendent de notre choix de les appliquer.
1- Le changement de regard
Il est développé à la page précédente relative à la vision , c’est le point de départ.
2 – La vision ternaire
Trois actions majeures sont à engager simultanément dans la démarche à savoir : l’éducation des enfants des écoles, l’agriculture urbaine avec la participation citoyenne et les circuits courts approvisionnement auprès des producteurs locaux en agriculture biologique.
Toute chose dans la vie comporte une forme, un contenu et un sens. Passer d’un système binaire, bien-mal, gagnant-perdant, à un système ternaire tri-unitaire, permet de créer des systèmes vertueux équilibrés où il n’y a plus de rapport gagnant-perdant, mais une dynamique tous gagnants basés sur une éthique et des coopérations solidaires.
3 – Le travail sur soi
Ce travail consiste à apprendre à nous voir dans notre fonctionnement émotionnel et mental, à comprendre nos difficultés répétitives, à aller chercher le meilleur de nous-mêmes au plus profond de nous. Beaucoup de dysfonctionnements personnels engendrent souffrances pour soi et pour autrui. Il importe de décider de nous en occuper : s’informer et aller à la rencontre de groupes de paroles, de thérapeutes, de coachs en développement personnel… La permathérapie est une des voies proposées. C’est en cultivant les vertus du travail sur soi que l’on devient vertueux. Seul un travail d’apprentissage de la connaissance du fonctionnement humain ainsi que des grandes lois de l’univers, peut aider à guérir les peurs et les blessures profondes de chacun.
4 – La communication pédagogique
La communication dans la transparence et la bienveillance permet d’accompagner et de valoriser la transformation du territoire tout en contribuant à rendre chacun conscient de son apport. L’autonomie alimentaire est l’affaire de tous, il importe que chaque habitant, quelque soit son niveau d’éducation, ait accès à une information lui permettant de comprendre les démarches proposées et d’y participer en fonction de ses compétences, aptitudes et aspirations.
5 – La culture du partage
Il s’agit bien là de passer d’une culture de la compétition à une civilisation des coopérations grâce au partage.
L’abondance est le fruit du partage. L’abondance est un état naturel. Lorsque vous plantez une graine, la nature vous en rend 100 fois plus. Si nous sommes mille à le faire, elle nous en rend 100 000 fois plus. Alors qu’est-ce qu’on attend pour le faire?
6 – La joie comme essence
Le GPS de la voie juste pour chacun est la joie. Marie Clear nous invite à ne jamais oublier de célébrer, de faire la fête, de s’unir dans la joie de la tâche accomplie dans le partage. Ces célébrations sont un remerciement collectif.
7 – Le soin à la terre
La terre s’est dégradée sous l’usage excessif d’engrais chimiques et de pesticides. La mort de la microbiologie des sols est une catastrophe entraînant le lessivage de la couche arable qui est irrécupérable car partie à la mer. Prendre soin du sol c’est ne plus le polluer, c’est le respecter et l’agrader. Les techniques de permaculture, d’agroécologie, de biodynamie et autres apportent des solutions concrètes pour cultiver sainement et durablement.
8 – L’apprentissage de l’amour.
Passer d’un comportement compétitif à un comportement coopératif demande de l’amour.
Respecter les sols, les animaux, les plantes, la qualité de l’eau, de l’air, des relations humaines demande de l’amour.
Reconnaître le travail magnifique des maraîchers,, des éleveurs et cultivateurs, les soutenir et les accompagner demande aussi de l’amour.