Après Albi et Rennes, Bordeaux peut-elle envisager de se lancer dans la démarche ? Selon une étude menée par les élus écologistes, c’est techniquement possible !
“Et si Bordeaux visait l’autonomie alimentaire ?”
DIRECT MATIN (26/09/16) – Et si les jardins familiaux et partagés nourrissaient les villes ? Vus comme un passe-temps pour urbains en mal de nature, ils pourraient lier l’utile à l’agréable dans l’idéal. L’affaire est prise au sérieux par les élus écologistes bordelais. Ils en ont même fait le thème principal de leur conférence de presse de rentrée hier matin.
Albi s’est fixé pour objectif l’autosuffisance alimentaire dans un rayon de 60 kms d’ici 2020. Les élus rennais ont voté en conseil municipal en juin dernier vouloir atteindre l’autonomie alimentaire. À Paris, 47 sites ont été mis à disposition des habitants pour faire pousser plantes et légumes. Et à Bordeaux ?
Les quelques dizaines de jardins partagés actuels ne suffiraient pas. Bien évidemment. Seul 0,6% du territoire de la ville est consacrée à l’agriculture. À l’échelle de l’agglomération, c’est bien plus. 10% du territoire y est dédié. Mais la métropole ne bénéficie que d’un jour d’autonomie alimentaire.
Potager en projet à Mériadeck
Si aucune stratégie de territoire n’est mise en oeuvre pour l’instant – ce que demandent les élus écologistes bordelais – ici et là, des initiatives émergent, de plus en plus nombreuses.
Il y a d’abord la ZAUE, zone d’agriculture urbaine expérimentale que pilote Darwin, depuis la caserne Niel sur la rive droite de Bordeaux. Plus qu’un lieu, la ZAUE est un laboratoire des initiatives qui favorisent l’agriculture nourricière. Le RES’AU, comme réseau d’agriculture urbaine, travaille dans la même lignée.
Le réseau Paul Bert en centre-ville milite aussi pour que l’agriculture en ville ne se contente de produire quelques tomates cerises à déguster à l’apéro. Sur des friches, certaines entreprises, comme la Poste à Cestas, incite ses employés à aller cultiver quelques plants de légumes à la pause déjeuner.
Rendus célèbres par le film documentaire « Demain » de Cyril Dion et Mélanie Laurent, le mouvement des Incroyables Comestibles commence à essaimer à Bordeaux. L’association travaille actuellement avec la mairie pour jardiner l’esplanade Charles-de-Gaulle à Mériadeck. « Le terrain est prêt, sourit Aurélie Haure. Dans les jardinières géantes en béton, on va faire pousser des légumes et plants. Des habitants sont partants pour s’en occuper. »
Selon l’étude menée par les écologistes bordelais, 30 hectares cultivés suffiraient à nourrir les Bordelais en fruits et légumes à l’année.
Laurie Bosdecher
http://www.bordeaux7.com/bordeaux-actu/49-actu/21930-agriculture
En fait, la méthode est la même, ce que Todmorden a fait, ainsi que ce que se mettent à faire Leeds, Bristol, Totnes, Detroit, puis à présent Albi, Rennes, l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon, l’agglomération d’Orléans et Dijon pour atteindre l’autonomie alimentaire à l’horizon 2020, Bordeaux peut aussi le faire, qu’en dites-vous ?
On en parle au sein du groupe Autonomie Alimentaire 2020 :
https://www.facebook.com/groups/1658162144476618/
