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PERMATHERAPIE – « Comment transmuter l’épreuve de la souffrance ? »

Billet n°21 – Quand le « destin » frappe durement –

Une jeune femme vient de connaître un terrible choc d’une puissance violente. Assise derrière l’homme qu’elle aime, une voiture provoque le drame, perte de connaissance, puis retour à la RÉALITÉ. Son amour est mort, tué sur le coup.

Que fait-elle ici aux urgences ? Que s’est-il passé ? C’est un cauchemar indicible, cela ne peut pas être possible, ce n’est pas la réalité.

L’horreur absolue. Quelques heures avant, la joie partagée, l’amour, les rires, les projets, et la RÉALITÉ qui est là qui n’est pas conforme à ce vers quoi elle se dirigeait, en couple, avec l’homme qu’elle avait enfin trouvé pour partager sa vie.

C’est quoi qui cloche ?

Pourquoi lui est-il parti et pas moi ?
Pourquoi est-il parti ?
Ce n’était pas prévu. Il ne méritait pas ça. Il disait qu’il avait une bonne étoile.

C’est quoi qui cloche ?

La vie est-elle cruelle ? Ou alors est-ce nous qui n’avons rien compris au film à tel point que nous vivons EN VRAI des situations insupportables ?

C’est parce que j’ai perdu ma sœur chérie dans un accident de la route lorsque j’avais 21 ans, que j’ai réalisé qu’il y avait chez nous, je veux dire dans notre société, notre civilisation, quelque chose qui n’allait pas. Nous devons vivre en sachant que nous allons mourir et nos parents ne nous apprennent pas comment vivre avec cela !

Il y a bien des philosophes, sages qui en parlent, mais il faut trouver les livres et savoir les lire. Pourquoi n’y a-t-il pas une école d’éveil et de sagesse qui dès notre plus jeune âge, nous apprenne à vivre ?
Non pas en nous apprenant la morale, comme autrefois, non à VIVRE en sachant que nous allons mourir, et que cette mort peut intervenir à n’importe quel âge, dans n’importe quelles conditions, dans la paix ou dans la tourmente, et que nous serons également témoin de la mort de proches ou de lointains.

Alors, dès le départ de ma sœur chérie, je suis partie en quête afin de comprendre tout ce qui se cache à mes yeux, à mes sens et que je n’ai jamais appris de mes parents, ni de l’église, ni à l’école et ainsi, afin d’apprendre à ne pas avoir peur de la mort, de ma mort.

Pourquoi vient-on sur Terre pour ensuite repartir ?
Qu’est-on avant de venir sur Terre ?

J’ai été aidée dans ma quête par ceux qui se posaient les mêmes questions que moi depuis bien avant moi et qui ont partagé leur expérience.

Je ne vais pas reprendre ici tout ce qui m’a nourrie et ce qu’est maintenant ma compréhension de notre place dans l’univers.
Ce que je veux aborder ici, est une autre manière de voir la souffrance.

Pour ma part, il y a une évidence qui apparait, c’est qu’il y a toujours une différence entre LA RÉALITÉ, j’entends par réalité des faits objectifs, et ce que JE PENSE ÊTRE LA RÉALITÉ.

Par exemple, comme lorsque je pense que j’ai enfin trouvé l’homme de ma vie, et qu’avec lui je vais pouvoir vivre des heures merveilleuses, fonder une famille, faire des choses ensemble. La preuve que j’ai raison de me projeter dans cette voie, c’est ce qu’il se passe depuis deux ans et m’invite à faire confiance en mon avenir, je suis persuadé que je suis sur la bonne voie.

Il n’y a rien à redire à cela.
Par la pensée, je crée ma réalité, et je détermine à chaque instant de ma vie le contenu et la direction de chaque instant de ma vie.

Mais lorsque la RÉALITÉ ne correspond pas du tout à ce qui se déroulait tranquillement, qu’elle arrive si brutalement, c’est l’instant de VÉRITÉ, c’est le temps du FACE A FACE avec soi-même.

Alors, où est l’erreur ? Pourquoi ce choc aussi violent ?

De mon point de vue, d’un manque de hauteur de vision. Ce manque de hauteur de vue est un fait induit par le conditionnement total dans lequel nous vivons et dont certains plus que d’autres disons, cherchent à s’extraire.

Si nous prenions franchement de l’altitude afin d’embrasser plusieurs dimensions, plusieurs plans, une plus grande réalité, sans se soucier de l’opinion communément admise de ce qu’est la normalité, nous aurions une approche différente de la vie, de la réalité à chaque instant, mais également au moment d’un vécu aussi douloureux que la perte violente et instantanée de l’être aimé.

Imaginez que nous soyons plus que ce que nous croyons être.

Imaginez que nous soyons de Magnifiques Êtres, Immortels et Multidimensionnels, d’Amour et de Lumière.

« Oh là ! » me diriez-vous, « tu dis cela pour échapper à la réalité douloureuse. Regarde les guerres, les attentats, les vols, les tueries, les massacres des animaux, la manipulation des hommes politiques, des prédateurs, la pauvreté grandissante, la pollution, la laideur, où est caché cet être de lumière et d’amour ? Tu te fiches de moi, je ne te CROIS pas du tout. »

C’est sûr que face à ce qui m’est rétorqué, la pente est dure à remonter.

Et si je vous répondais que justement, c’est parce que nous ne savons pas que nous sommes des Êtres d’Amour et de Lumière, Magnifiques, Immortels et Multidimensionnels, que nous faisons tout plein de choses qui ne fonctionnent pas et qui nous font souffrir, nous, les Autres et la Terre.

Vous pourriez ajouter « Et comment savoir ce que tu nous dis là ? Pourquoi personne ne nous l’apprend ? Pourquoi je ne le ressens pas ? ».

Parce que nous sommes globalement endormis, non conscients, conditionnés (et c’est de pire en pire).
Je n’aborderai pas ici les causes de cette situation, par contre je souhaite apporter un éclairage favorisant un début de questionnement chez le lecteur, amenant un commencement d’ouverture de conscience et donc un début d’éveil et d’envie d’aller chercher à comprendre ce qu’il se passe depuis des siècles que nous n’arrivons pas à vivre en paix en nous et autour de nous.

« Mais alors, comment sortir du conditionnement, de l’endormissement, de la souffrance en somme ?».

Là, je n’ai pas de recettes, c’est le plan d’âme qui décide, la personne est prête ou pas à l’entendre, c’est le moment pour elle ou pas encore.

Si elle est prête à entendre, à voir une ouverture dans l’obscurité parce qu’elle n’en peut plus d’en baver, de souffrir, alors un ressort se met en marche en elle, et là, je vous garantis qu’elle trouvera sur sa route des personnes venues pour éclairer, enseigner et éveiller.

Il y a plusieurs étapes pour élever sa conscience vers une plus grande réalité.

-1) L’ouverture d’esprit. Celle-ci m’amène à rencontrer et à voir une plus grande réalité que celle dans laquelle je vis ordinairement, en accueillant d’autres informations, d’autres ressentis. L’ouverture de ma conscience s’établissant pas à pas, chemin faisant.

– 2) Le travail sur soi, ce que j’ai appelé la « Noble Tâche », qui consiste en premier lieu à s’informer, sur la manière dont nous fonctionnons sur les plans physique, émotionnel, mental et spirituel, et sur le plan énergétique. En apprenant si je peux dire, son propre mode d’emploi, notamment par l’observation, sans jugement, c’est-à-dire en observant ses pensées, ses émotions, ses actes, ses paroles et en pratiquant un travail intérieur. (Ceci fait l’objet d’un apprentissage, traité par ailleurs).

Je saurai alors que la réalité et ce qui se passe dans ma sphère mentale, sont complètement différents et que lorsque la réalité vient heurter ma sphère mentale, cela fait très, très mal.

C’est la confrontation de la réalité, de ce qui est, avec mes illusions, mes croyances.

Je saurai que la vie est pleine de rebondissements, de changements, de pertes, de gains, et l’état émotionnel dans lequel je serai à ce moment-là, m’indiquera ce que j’ai encore à travailler et à transcender.
Malgré le réel état émotionnel de crise intérieure et de souffrance profonde, j’accepterai la réalité sans la dénier et je saurai que les traumatismes physiques et émotionnels doivent être accompagnés, et que grâce à ma volonté de recentrage, j’aurai la force quand ce sera le moment, de sortir de cet anéantissement qui dans l’instant, m’aveugle complètement par trop de souffrance.

Le travail sur soi, est alors un apprentissage permanent, tout au long de la vie pour ne plus être en souffrance perpétuelle face à la peur de mourir.

Le travail sur soi me montrera également l’importance de ce qu’est l’attachement.

L’attachement est une force puissante de liaison mise en place par peur de ne pas être aimé, donc par peur ultime de mourir.
L’attachement est une bouée de sauvetage, un lien de survie, alors qu’il est illusoire, fabriqué par le conditionnement.
Cela peut être l’attachement à l’être aimé, aux enfants, aux animaux, mais aussi à l’argent, aux biens matériels, à un type de nourriture, aux idées, aux habitudes, mais encore et cela semble être inadmissible et pourtant, l’attachement aux croyances et à la souffrance.
Si l’attachement se rompt alors c’est la panique suprême.

Le travail sur soi permet d’aller à la recherche des attachements, et ils sont très nombreux, pour s’en libérer. Ce n’est que lorsqu’ils sont vus que la libération est possible.

Le travail sur soi permet ainsi d’aimer sans être attaché, en laissant l’autre entièrement libre en étant devenu soi-même un être libéré.

– 3) Pour cela je dois aussi pratiquer l’abandon aux forces de vie, à l’intelligence de la vie, aux changements qui me montrent où j’en suis dans mon évolution. C’est le lâcher-prise, la foi absolue, le non-contrôle, le non-vouloir que ce soit différent, la confiance inconditionnelle.

– 4) Enfin, l’acte majeur entre tous, est l’amour de soi, l’amour inconditionnel de soi. L’amour pour cet Être Magnifique de Lumière et d’Amour, Immortel et Multidimensionnel que je suis.

Je me rendrai compte alors, face à une épreuve gigantesque comme un accident avec perte de mon amour de manière aussi brutale, que des choses sont à l’œuvre dans un plan d’une plus grande réalité que je ne comprends pas encore, mais dont j’aurai la clé plus tard.

Dans l’attente de cette révélation, je me mets en mode survie, c’est-à-dire que je dois réaliser que ce traumatisme a un impact énorme sur mes corps physique, émotionnel, mental et spirituel.

Mes circuits nerveux sont dans l’affolement total, et donc, je dois avec fermeté, courage et volonté, reprendre la direction de mes pensées, pour désinformer le mental de tous les messages erronés qu’il lance parce qu’il est complètement affolé. Il ne peut plus commander emporté qu’il est dans la panique émotionnelle la plus totale.

Il s’agira alors de descendre dans son cœur, c’est-à-dire de focaliser sa conscience dans son cœur. Cela permet un recentrage sur soi, une reconnexion à soi, une consolation personnelle.
Puisque l’autre n’est plus là, je suis confronté à moi-même, uniquement à moi-même.
La plus belle compassion de mes proches ne pourra jamais mettre le baume sur mon cœur comme je peux le faire par moi-même.

Le centrage dans le cœur, me permettra de calmer l’affolement, l’impression d’anéantissement.

Puis, j’examinerai les pensées qui sont là, par exemple.

– Je ne pourrai pas vivre sans lui, pour les transformer en, je pourrai vivre sans lui, même si mon chagrin est là.

– Je ne veux pas qu’il soit mort – j’accepte cette évidence maintenant, même si j’ai un chagrin fou qui m’anéantit pour l’instant.

– Ma vie n’a plus de sens sans lui – ma vie a toujours du sens, que je sois seule ou accompagnée.

– Je suis anéanti par ce qu’il se passe, c’est injuste, insupportable – je sais et j’accepte dans l’instant, d’être anéanti, mais je sais au fond de moi, que l’épreuve suprême de la perte, de l’abandon, m’amènera à transcender mes peurs, j’accepte de ne pas avoir tous les éléments pour comprendre.

Cette façon de faire est une manière de redonner des informations au mental. C’est-à-dire qu’il y a une programmation supérieure qui se met en place, qui est plus forte que le mental.

L’énergie pour trouver la force de faire cela, est simplement l’amour pour soi comme « ancre flottante » qui me recentre dans ma tempête émotionnelle, je peux garder le cap jusqu’à la prochaine étape, où tout sera différent, tout sera changé en moi et autour de moi.

Je dois rester dans la vigilance absolue car je suis le seul maître responsable à mon bord.

Seul l’amour du Soi, inconditionnellement, l’amour dans la confiance absolue.

Ainsi, avec cette vue plus élargie et le travail fait sur Soi (depuis l’enfance, si des écoles d’éveil, de sagesse et d’enseignement sur notre propre fonctionnement existaient) quand le moment opportun sera venu de le faire, j’aurai une autre manière de vivre en conscience, bien plus éclairée sur mes choix et sur ma façon d’aimer en restant libre.
J’aurai une relation à la vie, à moi-même, aux autres et à la Terre plus en conscience, donc connectée à l’univers, j’aurai vaincu la barrière de la croyance de la séparativité me mettant enfin sur le chemin de la paix.

 

Sabine Becker

Le 9 août 2016

Crédit photo : site web – http://www.mymodernmet.com/profiles/blogs/achingly-beautiful-cemetery

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