L’action 1 de la feuille de route des 21 actions est en position centrale, celle par laquelle il est proposé de commencer. Pourquoi ? Parce qu’il est important, lorsque nous nous engageons dans une ou des actions collectives relatives à l’autonomie alimentaire, d’avoir conscience de notre propre comportement vis-à-vis de nous-mêmes, et donc des autres et de la terre. Lorsque nous avons la conscience de respecter le vivant, les lois qui le régissent, nos actions en seront davantage productrices de valeur.
Conseils de réalisation
Elle pourrait commencer en formant un petit groupe de personnes, au minimum trois. Le support du travail partirait de ce que nous avons dans notre assiette et de répondre aux questions suivantes :
– Est-ce que j’ai cuisiné ce que j’ai mangé aujourd’hui ?
– Est-ce que je connais la composition des plats que j’ai cuisinés ?
– Est-ce que je connais la provenance des ingrédients ?
– Etc…
Au fil des réunions de ce groupe, vous pouvez décider de faire vos courses d’ingrédients naturels que vous cuisinerez, puis vous rendre auprès de producteurs locaux pour les connaître. Vous pouvez aussi faire le lien entre les saisons et la production de fruits et légumes pour ne manger que des production de saisons le plus près de chez vous.
Dans le cadre de ce travail de groupe, il est aussi intéressant de revisiter nos placards et de lire les étiquettes des ingrédients que nous y avons mis comportant des E suivis de chiffres, de sorte à ne plus les consommer.
Faites régulièrement une analyse de vos progressions et découvertes.
Vous pouvez aussi vous fixer des objectifs : créer votre jardin potager ou un poulailler collectif, intégrer un jardin collectif, changer vos habitudes d’achats pour vous rapprocher des producteurs locaux, créer un atelier cuisine ou de conservation des aliments, etc…
Cet engagement à prendre soin de soi par une alimentation saine est une façon de se reconnecter à soi-même et permet de se voir fonctionner dans nos émotions perturbatrices souvent compenser par des habitudes alimentaires.
Pour aller plus loin
1 – Pour vous aider à engager ce travail intérieur permettant de restaurer la relation à soi, à l’autre et à la terre, vous pouvez lire « La Noble Tâche » en lien ici. Cet ouvrage de 117 pages disponible en libre téléchargement constitue une aide efficace pour accomplir un travail personnel relativement à ses émotions, comprendre comment et pourquoi elles se déclenchent, quels sont leurs impacts, et comment décrypter notre propre fonctionnement mental. Ce travail facilite notre capacité à se mettre en route vers l’autonomie tout en étant collaboratif dans le respect des autres et de la terre.
2 – Vous pouvez aussi rejoindre la page Facebook : Atelier de reconnexion à soi, à l’autre et à la terre
3 – L’action 1 est décrite pages 62-67 du livre En route pour l’autonomie alimentaire. En voici un extrait :
… Pourquoi associer le travail sur soi et l’autonomie alimentaire ? Dans les pages qui précèdent, nous avons
pointé le rôle majeur de notre conscience dans la création d’un modèle respectueux de la vie sous toutes ses formes. Or le respect commence par soi : nous respectons ou nous ne respectons pas.
Nous faisons continuellement des choix pour accomplir tels ou tels actes et il nous faut être conscients de leurs conséquences. De plus, comme nous sommes des êtres sensibles, traversés par des émotions souvent perturbatrices, nous passons plus de temps à lutter contre, qu’à être vraiment créatifs de notre devenir.
Il ne s’agit pas ici de traiter dans le détail la manière de procéder pour réaliser ce travail sur soi, mais de vous montrer son importance et de vous donner l’envie de l’accomplir, en même temps que vous commencerez à jardiner, à cultiver, ou à aller à la rencontre de l’autre.
Prendre soin de Soi, de l’Autre et de la Terre est un cap personnel intérieur qui vous mettra en vigilance, en observation, en attention de la qualité de la relation avec vous-même, avec l’Autre et avec la Terre …
Pour lire la suite, voici le lien vers les éditions Terre vivante où vous trouverez le livre.