LA MONTAGNE – Culture. La question de l’eau va faire débat.
Sabine Becker et François Rouillay, auteurs de Cultiver la pluie, restaurer le chemin de l’eau (éditions Terre vivante) seront à Aubusson, samedi 4 octobre pour un double rendez-vous.
À partir de 16 heures, ils seront à la librairie La Licorne puis en soirée (18 h 00) au cinéma Le Colbert pour la projection du film Marc Khanne qui porte le même titre que le livre. Coécrit avec François Rouillay et Sabine Becker, ce documentaire bénéficie de nombreuses contributions.
Des solutions écologiques existent
François Rouillay est co-fondateur de l’Université francophone de l’autonomie alimentaire. Sabine Becker, ingénieur-urbaniste, a longtemps travaillé au service des territoires en prenant en compte la complexité des enjeux sociétaux et individuels qui se confrontent sans cesse. Le couple habite dans le Limousin.
Sabine Becker a notamment publié des ouvrages traitant de l’autonomie alimentaire des territoires en respect du vivant. Elle est persuadée que chaque territoire a besoin de sa propre autonomie alimentaire.
« Il importe de savoir ce que l’on met dans son assiette et d’être attentif à la qualité des aliments », explique-t-elle. Dans un précédent livre, elle a défini dans le respect de cette démarche, 21 actions dont celle de la culture de l’eau.
Cultiver la pluie, restaurer le chemin de l’eau traite une question particulièrement d’actualité. Trop d’eau, pas assez d’eau, sécheresses, inondations ! Du Larzac au Béarn, du Roussillon à l’Alsace, et même sur une île du Cap-Vert où il n’a pas plu depuis treize ans, le livre et le documentaire montrent l’efficacité de l’agroforesterie, du maraîchage sur sol vivant, de l’hydrologie régénérative, ou encore de la ville-éponge face aux à-coups climatiques. Cet ouvrage est réalisé à partir de nombreuses interviews de spécialistes, d’écocitoyens et d’élus, sur cet élément si indispensable qui devient une vraie problématique en France, comme partout dans le monde.
Sabine Becker explique que des solutions vertueuses existent (jardins de pluie, villes-éponges, keyline design et systèmes anti-érosion, noues drainantes, haies de Benjes, fascines, baissières, plantations adaptées avec agriculture de régénération…), et qu’elles sont écologiques.
Des compétences
Le livre publié avec François Rouillay repose sur des entretiens réalisés en 2023-2024 et comporte de nombreuses fiches didactiques illustrées. Il ajoute un large éventail de solutions naturelles et vertueuses.
Autour du botaniste et biologiste Francis Hallé, les compétences des personnes rassemblées dans cette enquête sont nombreuses : universitaire, maraîcher, élu local, ingénieur agronome, agroclimatologue, formateur, éleveuse, agriculteur, aux prises avec les chocs climatiques.
Le propos est accessible à tous. La culture sans eau ou presque est possible. Le livre de Sabine Becker et François Rouillay le montre.
Regardez la bande-annonce du film « Cultiver la pluie » ci-dessus, likez et partagez, merci.
Source – Journal La Montagne / Aubusson, en date du 30 septembre 2025.
