Ici, on explique ce qu’est l’Agriculture Urbaine 3.0 en mode open-source.
Pourquoi ce terme d’agriculture urbaine 3.0 en mode open-source?
Il s’agit bien de développer l’agriculture EN VILLE et autour de la ville. Historiquement, ce type d’agriculture a toujours existé, avant la « mondialisation ».
Jusqu’après la seconde guerre, le territoire de la ville et ses campagnes environnantes nourrissaient sa population : l’hôpital, l’école, le couvent, les habitants… avaient leur potagers. Car bien sûr il n’existaient pas les cohortes de camions amenant d’Espagne les fraises en février, ni les avions du Cameroun remplis de haricots verts en décembre.
Les territoires urbains se sont transformés au fil du développement des transports, de l’économie mondialisée et du développement urbain.
Reprenons l’histoire : Jusqu’à la fin du XIXème siècle, l’agriculture depuis les Romains, était cantonnée essentiellement dans les campagnes. Puis avec la révolution industrielle, la main d’œuvre a été demandée dans les villes qui ont connu une croissance rapide. C’est à la toute fin du XIXème siècle qu’est apparue la première vague d’agriculture urbaine avec les jardins ouvriers. Il s’agissait de mettre des lopins de terre à disposition des ouvriers des usines pour produire de la nourriture pour leur famille, en complément de leur maigre salaire. Cette agriculture dite vivrière est une agriculture de subsistance, elle n’a pas vocation à être exportée ni à fournir l’industrie agroalimentaire, elle est consommée directement et destinée à nourrir les familles qui cultivent sur leur lopin de terre. Elle s’est poursuivie jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale où l’on recensait jusqu’à xxxx.
Une seconde vague d’agriculture urbaine dite communautaire avec les jardins partagés, est apparue après cette époque dans les années 70. Il s’agit du début de la période de transition. Ces jardins ont connu un essor plus important au début des années 2000 mais restent néanmoins limités du fait qu’il y a déséquilibre au sein de la communauté, entre ceux qui travaillent et ceux qui récoltent sans travailler.
La 3ème vague quant à elle, a été inventée en 2008 par les mères de famille à Todmorden en Angleterre, lorsque sont apparues les premières plantations avec l’écriteau « food to share », autrement dit en français, « nourriture à partager », avec comme complément d’information pour être très clair. « servez-vous librement c’est gratuit ». Il s’agit d‘une agriculture urbaine 3.0 en open-source, basée sur la gratuité et le partage.
C’est donc bien le mouvement Incredible Edible de Todmorden à l’origine de ce phénomène sans précédent développé à l’échelle planétaire, puisque ce mouvement participatif citoyen open-source s’est répandu en moins de 5 ans dans plus de 1200 villes dans le monde au sein d’une trentaine de pays. Les gens se rendent compte et redécouvrent que l’abondance est le fruit du partage.
Autrement dit plus on plante, plus on sème, plus on récolte.
Lorsque l’on fait le choix conscient de manger bio, local et éthique, il est alors possible de se mettre en marche vers l’autonomie alimentaire du territoire. C’est l’objet de l’agenda 21.